Partie I : Histoire d’une chevauchée
Avant de devenir une discipline reconnue de la Fédération Équestre Internationale, l’endurance équestre existait sous différentes formes sur tous les continents du globe. Le cheval étant un moyen de locomotion et de communication, il fallait qu’il soit rapide et puisse tenir de longues distances pour permettre aux messagers de se rendre d’un point à un autre du pays.
À noter par exemple, que la poste aux Etats-Unis Le Pony Express, reliait St Joseph (Missouri) à San Fransisco (Californie) à cheval : soit 1 753 miles ( 2 821 km) était un service de distribution rapide du courrier traversant les grandes plaines et les montagnes rocheuses dans les années 1860. Ces grandes traversées du Far West (cf. La chevauchée sauvage) ou encore les courses dans le désert (cf. Hidalgo) ont progressivement instauré ce que nous pouvons définir comme l’endurance moderne.
C’est dans les années 1 980 qu’est véritablement née l’endurance équestre sous forme de compétition : un cavalier, un cheval, une distance à parcourir en plusieurs boucles (étapes), avec la création en 1 976 du CNREE Comité National des Raids d’Endurance Équestre. L’année suivante, le comité met en place la toute première épreuve d’endurance sur le territoire national, à savoir les 100 km de Rodez.
En 1984 la FEI organise les premiers championnats d’Europe, devinez où ? Florac ! Puis la discipline fait son premier championnat du monde à Rome en 1986.
C’est l’engouement des pays du golfe pour ces courses de longue distance qui va dynamiser la discipline et la rendre technique.
Les Grands raids de l’Histoire de l’endurance :
- Bruxelles-Ostende (132kms). Célèbre raid organisé par l’armée, au début du XXème siècle.
- Tévis-cup ( 160km). Aux USA, un des premiers raids avec contrôles vétérinaires, environ 1950.
- Florac (130km). Premier raid d’endurance en France, en 1975.
- Mongolie Gobi Desert Cup : un raid solidaire de plus de 480km dans les steppes.
Retrouvez la rétrospective des gagnants de Florac : la Course mythique
Le cheval d’endurance équestre : le terrain de jeu du pur-sang Arabe par excellence !
Son aptitude naturelle à parcourir des distances grâce à ses allures économiques et une récupération cardiaque rapide en a fait le cheval de prédilection pour la discipline. L’élevage a commencé à sélectionner ses performeurs, aujourd’hui on note la suprématie du sang « arabe » dans les lignées. On peut trouver sur le circuit : des demi-sangs arabes, anglo-arabes, arabes-shagya, barbes…
Partie II : La discipline endurance équestre sportive
Au-delà des grands raids mythiques et des traversées désertiques, l’endurance équestre s’est organisée sportivement jusqu’à se professionnaliser. Les épreuves se divisent entre courses à vitesse imposée et courses à vitesse libre sur un itinéraire balisé.
Les épreuves nationales vont de 10 km à 80 kilomètres en épreuves imposées et 100 kilomètres à 160 km en vitesse libre. Les épreuves internationales (FEI) commencent à 100 km. Une course d’endurance se réalise en individuel et/ou en équipe. Lors des épreuves par équipe, cavaliers et chevaux se relaient sur la gestion du terrain, de la vitesse.
Seul on va plus vite, à deux on va plus loin.
Santé du cheval
Grâce aux contrôles vétérinaires intermédiaires, la discipline cherche à préserver au maximum la santé des chevaux. Un contrôle vétérinaire initial garanti le départ sur l’épreuve. Les visites intermédiaires permettent de poursuivre l’effort et le contrôle final valide la qualification sur la distance. Le cheval doit être irréprochable aux allures et le vétérinaire vérifie son hydratation, ses muqueuses et son dos afin de prévenir la fatigue. La fréquence cardiaque ne doit pas excéder 64 pulsations par minute, sur une minute de prise.
Qualifications
Épreuves régionales (licence club, inscription sur FFE Sif) : 10,20,30,40 et 60 km.
Épreuves nationales (licence amateur obligatoire, inscription sur FFE Compet) : 80,100,120-130, 2*70, 140-160, 2*90
Pour se qualifier sur les épreuves d’endurance, il faut valider une distance. À poney, le cavalier peut commencer par les épreuves de 10 kilomètres et à cheval par la 20 km, entre 10 et 12 km/h ou entre 12 et 15 km/h. Pour concourir sur 40 kilomètres, le couple doit valider une 20 kilomètres. Pour une 80 kilomètres, le couple devra se qualifier sur la distance de 60 kilomètres et prendre la licence amateur. Pour atteindre le circuit national et international en vitesse libre, le couple cavalier/cheval doit valider deux épreuves de 80 kilomètres (amateur 1 ou préparatoire 1).
Pour aller plus loin :
🏆 Découvrez les différentes épreuves et qualifications dans la discipline